122 femmes ont perdu la vie en 2021 sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, soit une hausse de 20 % par rapport à l’année précédente, selon le bilan des « Morts violentes au sein du couple » publié le 26 août dernier par le Ministère de l’Intérieur. En moyenne, un décès a été enregistré tous les deux jours et demi l’année dernière, contre un tous les trois jours en 2020. La région Nouvelle-Aquitaine est la deuxième région française la plus touchée en France.

Devant cette recrudescence de violences faites aux femmes, Sud Ouest s’engage et rend hommage à six femmes de la région tuées par leur conjoint.

Un an de travail pour raviver la mémoire de femmes victimes

Le Médialab, groupe de réflexion en quête de nouveaux formats éditoriaux au sein de la rédaction du journal Sud Ouest, a été la structure initiatrice pour concevoir ce dossier. Constatant au quotidien un nombre croissant de violences conjugales, les journalistes ont immédiatement voulu poser leur stéthoscope sur ce que la chronique judiciaire appelle : les féminicides. Ils ont engagé un travail de fond durant 1 an pour raviver la mémoire de ces six femmes mortes sous les coups de leur compagnon, en choisissant dans chaque département une affaire qui les a particulièrement touchés.

Le dossier de la rédaction sur les féminicides est ainsi composé de nombreux contenus interactifs (récits, portraits, reportages, diaporamas, podcasts, vidéos, éditos) qui seront publiés dès le lundi 12 septembre sur une page dédiée sur sudouest.fr. D’autres contenus seront diffusés sur les réseaux sociaux et dans les éditions papier du journal entre le 12 et le 17 septembre.

Des histoires de vie relatées à travers les yeux des victimes

La rédaction de Sud Ouest a choisi de regarder ces affaires à travers les yeux des victimes. L’angle poignant de ces 6 portraits est de redonner leur parole propre aux absentes. La rédaction redonne vie à ces femmes, raconte les sourires, les mots d’amour des proches avant le basculement, sans revenir sur l’horreur.

“Elles s’appelaient” : 6 affaires sur 6 victimes

La rédaction a symboliquement baptisé sa série sur les féminicides : “Elles s’appelaient”.
Elles s’appelaient Chantal Monté, Noëlle Malbec, Élodie Kaszuba, Peggy Meunier, Zahoua Hacini, Virginie Provost, elles sont mortes sous les coups de leur compagnon. Elles avaient 19 ou 72 ans, étaient mères, sœurs ou grands-mères, habitaient Pau, Bordeaux, ou Bergerac.

Le dossier “Elles s’appelaient » est à retrouver sur le site sud-ouest.fr, sur les réseaux sociaux et dans les pages de Sud Ouest du 12 au 17 septembre 2022.